Delphine Bardin, piano, Prix International 2009
Née à Tours, Delphine Bardin commence le piano à l’âge de cinq ans. Elle est l’élève de Paule Grimaldi, puis de Marie-Claude Equoy, avant d’entrer au CNSM de Paris; elle y obtient les premiers Prix de piano, musique de chambre, accompagnement vocal et accompagnement au piano. Elle étudie ensuite avec Pierre-Laurent Aimard et avec Christian Ivaldi dans le cadre du cycle de perfectionnement.
Lauréate de la Bourse Yvonne Lefébure, puis de la Fondation Natexis Banque populaire, elle est récompensée en 1997 par le Prix Clara Haskil, à Vevey, en Suisse.
Elue « Rising Star » par la Cité de la Musique pour la saison 2001/2002 elle s’est produite en de nombreux engagements en soliste en France, Suisse, Allemagne, au Portugal, au Canada, aux Etats-Unis, la Philharmonie de Cologne, le Wigmore Hall de Londres, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, etc. ainsi qu’au Klavier Festival de la Ruhr, aux journées Mozart – Messiaen à Vevey, Festival de Ste Ursanne…
Elle s’est produite en février 2012 à Bos
ton, et à New York au Carnegie Weill Hall avec sa partenaire Elsa Grether, ainsi qu’au Festival « Aimez-vous Brahms » en Suisse en été 2013.
La musique de chambre tient une place essentielle dans ses activités, et avec la violoncelliste Maryse Castello et le violoniste Arno Madoni, elle a fondé en 2007 le Trio Pilgrim. www.triopilgrim.fr
Elle joue également avec la pianiste Dana Ciocarlie, la flûtiste Sarah Louvion, et la violoncelliste Ophélie Gaillard.
Lauréate du Prix International Pro Musicis en 2009, en duo avec la violoniste Elsa Grether, elle se passionne depuis pour la transmission de la musique auprès d’enfants malades ou défavorisés.
Enregistrements:
- Schumann et Mozart avec l’Orchestre de Chambre de Lausanne sous la direction de Jesus Lopez-Cobos, (Claves),
- Mélodies françaises avec la soprano Hélène Guilmette (Ambroisie),
- Les 13 Barcarolles de Gabriel Fauré (Alpha, mai 2010), « Diapason d’Or »,
- Oeuvres de Liszt (2012) pour violoncelle et piano avec Ophélie Gaillard, (Aparté)
Delphine Bardin – extraits de critiques
« Delphine Bardin se situe magnifiquement dans une perspective à la fois intimiste et rêveuse, joue sur les clairs-obscurs sans jamais forcer le trait, elle mène vers l’irréel sans aucune insistance… » Gérard Pangon, Radio Classique, Juin 2010
« Delphine Bardin ou le rêve »,… « Une incomparable fraîcheur et un toucher d’une beauté sonore inouïe. » Jean Cossetto, La Presse (Suisse)
« Une combinaison superbe de dextérité, de fluidité, et d’intelligence de la musique, une soirée glorieuse… » Frederick L. Kirshnit, récital de Delphine Bardin au Carnegie Weill Hall, New York.
« Son monde est la douceur, le mystère, la sensibilité. Elle savoura tendrement les nuances les plus fines du toucher. Elle joua pour commencer la grande sonate de Schubert D 959: très finement et de façon transparente, avec une vélocité perlée, puis les 4 Mazurkas op. 24 de Chopin et les « Valses nobles et sentimentales » de Ravel. Elle leur insuffla une telle légèreté et un tel parfum que son toucher semblait doté d’une évidente apesanteur. » Sonja Eisold, Westfälische Rundschau
« …Le son du piano est royal : sa densité, sa rondeur charnue, sa franchise rayonnent d’une façon extraordinaire, qui donne à entendre les treize barcarolles sous un jour nouveau… Disposant de moyens pianistiques assez exceptionnels, elle réussit à colorer, à ombrer, éclairer les phrases pour les porter à leur point maximum d’intensité. Son jeu subtil trouve un socle dans des basses lisibles et sonores, qui se fondent admirablement, quand il le faut, dans le champ de la main droite. Surtout, elle donne une transparence polyphonique étonnante à ces pièces trop souvent jouées « atmosphériques »: on y entend alors comme un écho des vieilles musiques, des anciennes harmonies que Fauré avait expérimentées chez Niedermeyer… » Alain Lompech, « Diapason « , Mai 2010
« Delphine Bardin dispose de moyens tout à fait adaptés à la nature de l’œuvre. Capable d’une technique et d’une finesse instrumentales assez incroyables, son jeu permet à la musique de Fauré de s’exprimer avec un lyrisme d’une grandeur intime. Chaque scène est abordée avec la même volonté de fraîcheur et d’immersion, sans affectation ni sentimentalisme redondant, ce qui serait contraire à l’esprit qui les anime. » http://www.seek-blog.com/magazine/culture-arts/
« L’interprétation de Delphine Bardin apparaît aussi intensément réfléchie que véritablement instinctive, la musique semblant tomber tout naturellement sous ses doigts. Le toucher est aussi ferme et précis qu’il est raffiné et subtil, les Barcarolles de Delphine Bardin se révèlent être l’un des jalons les plus étincelants de la discographie fauréenne. Elles ne sont certainement pas près de quitter mes pensées sentimentales et mélancoliques. » Audiophile Mélomane, 23 juillet 2010 …
» (…) Delphine Bardin se démarque d’une mode ostentatoire, celle de certains virtuoses de la vitesse dont le grand Leon Fleisher dit que ce sont des acrobates, pas des musiciens. Elle se situe plutôt dans l’esprit des Rubinstein, Lipatti, Arrau, respectueux du tempo original qui seul autorise l’expression profonde de l’inspiration artistique du compositeur (…) L’on redécouvre avec une joie étonnée des mélodies souvent déformées par la précipitation d’interprètes prisonniers de l’exploit physique, qu’impose un public plus fasciné par le spectacle visuel que par la musique pure ». Pro Musicis, Janvier 2011.
Le Coin du Musicien: « Éblouissante et émouvante Delphine Bardin, Lauréate en 1997 du Concours Clara Haskil ! Fondé en 1963, le concours honore et perpétue la mémoire de la fabuleuse pianiste. Le Jury décerne un seul Prix, qui ne peut être partagé. En 1997, le président de ce Jury n’était autre que Michel Dalberto. Plus de 100 candidats se présentent. En quart de finale ils ne sont plus qu’une petite quinzaine, puis ce sont les demi-finales, et enfin quatre participent à la finale qui se déroule en public. En 1997, le Prix a été décerné à Delphine Bardin qui a interprété en public le 17ème concerto pour piano K453 accompagné par l’orchestre de chambre de Lausanne, sous la direction de Jesus Lopez Cobos. Fraîcheur ! Voilà le mot que je cherchais depuis un moment, fraîcheur et spontanéité (…). Grâce, délicatesse et maturité ! »